Eponge d’eau douce jan 2012

Bonjour,

Lors d’une plongée qui avait pour but d’aller chercher le nain au fond de la carrière, j’ai eu la chance de faire une rencontre étonnante.

A -27m face au cousin de blanche neige, nous amorçons une remontée le long du tombant.

Benoit (Président), Pierrick (l’homme de la relève)  Daniel (lieutenant Dan) et moi (the ifbs)

Comme à mon habitude, je scrute lentement la roche à la recherche de la moindre trace de vie (pour le plus grand plaisir de mes co-palanquiers).

Le long de la paroi abrupte j’aperçois une tâche claire, je m’approche,  j’éclaire et je crois reconnaitre une éponge.

L’individu fait environ 10cm de diamètre.

J’attire l’attention des trois autres mammifères à qui je file train.

J’enregistre la profondeur et continue la remontée, en vociférant d’avoir omis d’emporter l’appareil photo.

Plusieurs jours passent et je retourne avec Joël (figure emblématique du GASPAR)

Après quelques jours, je suis beaucoup moins sur de retrouver l’animal dans cette immensité.

On s’immerge et commençons notre descente.

C’est toujours très impressionnant d’emmener ou de guider celui qui a fait votre formation.

J’espérai trouver le plus rapidement possible et c’est précisément ce qui c’est passé.

Sauf que je n’étais pas tout à fait au même endroit, et qu’à cet emplacement il y avait plusieurs dizaines d’individus.

Bref, je fais les clichés qui vont bien et je rentre rapidement pour faire l’identification.

Je suis surpris, car il y a peu d’infos sur les espèces d’eau douce.

Heureusement la fée du net apporte toujours des solutions.

Toutefois j’hésite encore entre    « Ephydatia fluviatilis et spongilia lacustris. »

Si un spécialiste en spongiaire d’eau douce pouvait certifier le nom de cette espèce, je lui serai reconnaissant



On peut observer les canaux exhalants qui draine l’eau et les rejets de l’éponge vers les oscules.


Cette éponge photographiée ici en Aout 2011, présente il me semble des protubérances de germulation ou plutôt la phase de reproduction par bourgeonnement,  à confirmer.


Cet individu fait environ 20 cm de largeur pour 25 de haut.


Située entre -12 et -17m dans une faille au nord de la carrière

 Fixée au substrat rocheux sans prédateur apparent (peut être les poissons présent, mais jusqu’alors je n’ai jamais observé d’individu dans cette zone)

L’origine de son introduction reste un mystère pour le moment. De mémoire je n’avais jamais entendu de propos sur la présence d’éponge à la carrière de Clergerel.

J’ai croisé le premier spécimen en juin 2011, puis j’ai localisé la colonie en juillet de la même année.

J’ai poursuivi mon investigation en faisant un tour de carrière à -12, -16m, sans succès.

Depuis je contrôle l’évolution de la colonie, à chaque plongée et il n’y a pas d’évolution visiblement quantifiable.


La consistance du tissu dermique est comparable à celle des moisissures, Alors attention de ne pas la toucher elle est très fragile.

Rappel :

L’éponge fait partie des métazoaires (animaux pluricellulaires), C’est un filtreur actifs qui a réussi à coloniser toutes les mers jusqu’aux grandes profondeurs océanique, mais aussi les eaux douces, comme ici.  


Avec Marc S. FB2, on envisage de faire un prélèvement pour l’indentification grâce aux spicules.

Documentation :

http://doris.ffessm.fr/ et Subaqua (à la découverte de la vie sous marine)


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